vendredi 13 avril 2012

APERÇU DU DISTRICT DE BANDA

Le district de Banda est situé au Sud -Ouest du Congo/Brazzaville, dans le département du Niari. Il fait frontière avec la république Gabonaise par la localité de Moulengui- Binza. Il est encadre par le Kouilou, le district de kibangou et de Nyanga. Il est peuple dans la majeure partie par l'ethnie Lumbu dont les caractéristiques linguistiques et culturelles s'apparentent au Punu, Vili, et Buissi.
     La population Lumbu est issue d'une longue vague d'immigration don les traits majeurs sont à situer dans les grandes époques ayant caractérisé les mouvements des populations africaines. Selon toute vraisemblance, les Lumbu du district de Banda seraient venus du Gabon et précisément de la région de Setté Cama, après une vague migratoire en provenance de la région du Nigeria. La plus grande population de l’ethnie Lumbu se trouve au Gabon voisin.

     Le district de Banda qui compte près de 8.000 habitants sur une superficie de 2000Km². Il faut dénombrer 15 écoles primaires, 02 collèges d’enseignement général, 02 centres de Santé intégrés01 commissariats de polices, 01 brigade de Gendarmerie, 01 secteur agricole, 01 tribunal d’instance, 01 circonscription sociale, 01 police de l’air et de frontière ; on compte également dans le district 24 villages, 07 hameaux et 172Km de réseau routier. Cf. www.time-for-africa.org/wp-content/uploads/2017/11/Mémoire_N7_Suite_IDR.pdf
    Le district de Banda est situé à environ 200m d'altitudes et côtoie le prolongement du massif du Mayombe qui constitue une frontière naturelle avec la région du Kouilou.
En entrant sur l'axe Kayes-Banda, avec la traversée de la Mougoma, rivière qui sert de frontière naturelle avec le district de Kibangou, le relief se traduit par une suite de petites collines que certains spécialistes appelleront "all slopes topography", relief en demi-orange ou mamelon. Cette structure topographique se matérialise à mesure que l'on rapproche du village Ngoudou, se poursuit jusqu'au village Bahama. Ce relief qui s'apparente à une pénéplaine s'estompe avec la traversée de la rivière Bahama. De là se dresse une masse montagneuse relativement impressionnante recouverte de forêt dense que tout observateur va constater à mesure que l'on s'approche du village Ngouanga.
En partant de Ngouanga, le système montagneux se matérialise par des pentes très accentuées et s’adoucissent à l’approche de l’ancien village Bakala situé à quelques kilomètres de Nioumvou. De Nioumvou a Ngondzo, Nka Ibinda, le relief s’adoucie quelque peu.  Ce système s’apparente grossièrement avec le relief peu accidenté qui s'étend du carrefour Kayes jusqu'au village Bahama.
En partant de Ngondzo – Nka Ibinda d’une part et de Dilalou vers la rivière Voungou (frontière du Gabon) d’autre part, le relief se caractérise une fois de plus par des pentes accentuées que l’on constate après la traversée de la rivière Koupi.
Ce système s'essouffle à quelques encablures des villages Mbota, Mbitsialoulou, Loufouma, ... sur le versant opposé. Ces regroupements humains sont battis sur un sol très fertile qui colonise une pleine splendide truffée d'hyparhenia qui s’étend à perte de vue.
Cette étendue relativement plane forme une espèce de couloir naturel qui s'étend de Bivéla jusqu'au poste frontalier de Mbiribi. Cet espace naturelle est très propice à la pratique des activités agropastorales. C’est peut être cette vision entrepreneuriale qui avait suscité les autorités Gabonaises de l’autre côté de la frontière à développer une activité agropastorale gérée par la société Gabonaise Agro Gabon.   

La localité de Banda bénéficie d'un climat tropical et humide. La végétation quant à elle est faite de savanes arborées, de forets galeries, de foret secondaires et primaires. On trouve dans ces formations les essences caractéristiques des terrains humides qui peuvent avoir leur pied dans l’eau pendant une partie de l’année. c'est le cas des espèces comme : raphiales, herbacées, rotins. On peut rencontrer en limite des sols ferralitiques des essences de sol ferme : Terminalia superba (Limba), Piptadéniastrum africanum (Dabéma), exceptionnellement Entandrophragma cylindricum (Sapelli). Le réseau hydrographique est peu dense. Il est fait de petites rivières et de nombreux ruisseaux saisonniers. Parmi lesquels : Poulou, Idiha, Nguetsi, Mougoma, Loufouma, Mouba, Loubetsi, Doukoubou et bien d'autres.

Route Carrossable vers Ngouanga 


 Le réseau routier est dans un état de dégradation très avancée et ne se résume qu'à une piste forestière a peine accessible. Quatre axes routiers se distinguent dans l'ensemble:
      Axe 1 : Kayes-Ngoudou-Nguétsi-Ngouanga-Banda-Ngonzo-Mbota = 56Km
Axe 2 : Tsembo-Pembé-Iboudou-Loufouma-Mbota-Birimbi = 46Km
Axe 3 : Kola-Bivela-NgoudouMakanda-Dinguemba = 35Km
Axe 4 : Pont du Niari-Moukatsou-Vounda-Tsembo-Bikabitsendé-Mamba naïlou-Kola = 60Km. Cf. www.time-for-africa.org/wp-content/uploads/2017/11/Mémoire_N7_Suite_IDR.pdf

Le secteur agricole connait un déclin, après une activité très lucrative basée sur la culture de bananes dont la production était destinée à l'exportation vers le Gabon voisin dans les années 80 – 90 et sur le manioc destine à être évacué vers Pointe-Noire et Dolisie. 
Actuellement, l'activité agricole est destinée à l'auto – consommation et constitue avec la chasse les principales activités qui offrent des revenus très incertains aux populations locales. Entre autre cultures, on dénombre le maïs, l'arachide.
D’après les informations glanées ça et là de la part des riverains, l’activité économique basée sur la vente de la banane et autres produits agricoles connait un rebondissement timide. De nombreux commerçants camerounais et autres nationalités en provenance du Gabon voisin écument de façon sporadique les villages du district pour s’approvisionner en produits agricoles     
  


Principale production agricole du District de Banda 

Par ailleurs, nombreux sont ceux qui se donnent à la culture des arbres fruitiers comme les "SAFOUTIERS", manguiers, avocatiers, orangers mandariniers...
En outre, nombreux sont les riverains qui ont associe des espèces comme les ananas. Deux villages figurent parmi les grands fournisseurs d’ananas : Ngangou et Nioumvou dont deux promoteurs se sont vue attribue les prix pour reconnaitre leurs initiatives et leurs productivités : les Feux Etienne et Mayol furent les heureux lauréats.
    La culture Lumbu, autrefois riche, s'émousse au fil des années. Elle devient presqu'inexistante a l'heure actuelle par manque de stratégie de conservation de relai entre la vieille génération et la jeunesse. Celle-ci est en manque d'activité et s'expose à l'exode rural.

Il est important de noter que depuis le retour de la paix, les autorités ont attribuée quelques permis d’exploitation forestière aux compagnies asiatiques. TAMAN INDUSTRIES LIMITED est devenue depuis près de 10 ans la principale société qui exploite le bois dans le district de Banda. Elle entretient de façon périodique les vois d’accès au district et elle est également la principale pourvoyeuse d’emploi pour les populations locales.  


4 commentaires:

  1. La diaspora lumbu de par le monde devait lire ces écrits pour comprendre la grosse bétise qu'elle fait en tournant le dos à MBanda. En ce moment ce sont les congolais de la RDC et ceux des autres localités qui cultivent la terre là bas. Dans quelques années ces néo-lumbu deviendront des propriétaires terriens, il faudra pas venir leur chercher des noises.

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    1. vous avez raison. La population Lumbu ne se soucie pas de son terroir. Presentement le district de Banda est devenue l'ombre de lui meme. C'est tres malheureux. Les autres evoluent, les populations de Banda reculent a grand pas

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  2. La diaspora lumbu de par le monde devait lire ces écrits pour comprendre la grosse bétise qu'elle fait en tournant le dos à MBanda. En ce moment ce sont les congolais de la RDC et ceux des autres localités qui cultivent la terre là bas. Dans quelques années ces néo-lumbu deviendront des propriétaires terriens, il faudra pas venir leur chercher des noises.

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  3. La diaspora lumbu de par le monde devait lire ces écrits pour comprendre la grosse bétise qu'elle fait en tournant le dos à MBanda. En ce moment ce sont les congolais de la RDC et ceux des autres localités qui cultivent la terre là bas. Dans quelques années ces néo-lumbu deviendront des propriétaires terriens, il faudra pas venir leur chercher des noises.

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