Comme annoncé,
précédemment, la culture Lumbu, autrefois riche est en train de s'étioler au
fil du temps. Parmi les richesses culturelles, on peut citer la dance, les
contes et légendes, souvent racontes les soirs au tour du feu.
La music
traditionnelle, domine par le "NGUATA", le "DIGUIDA" et le
" DIKUNDA". Elle est l'apanage des habitants des grands villages
comme Ngouanga, Dilalou et Ngangou. À l'heure actuelle, ces spécialistes
sont presqu' inexistants. Dans certaines contrées, les populations ne les
pratiquent que de façon sporadique.
Dans les années
80-90, de nombreuses chansons mal exploitées par certains artistes en herbe
furent récupérées et publiées officiellement par d'autres
artistes notamment à Pointe-Noire, dans le Kouilou et à Libreville au
Gabon. Le groupe tradi – moderne Bane Ba Nsiane a repris quelques morceaux
comme "Mam' me mu lelame" des chanteurs en herbe de
l'axe Tsembo – Vounda, mais aussi du regretté Yembi de Lubamba, connu
affectueusement sous le pseudonyme de "Ya Sik", diminutif de"
Sikula".
C'est le lieu de
mentionner la pléiade de chansons d'animation souvent entonnées pendant
les veillées mortuaires, héritage d'un autre groupe qui n'a vécu que pendant
une très courte période, nomme "Tsalala" de Maya-vallé.
Le chanteur
Gabonais Dibakou quant a lui a repris certaines œuvres comme " U ya
semba petit Papa" de Moutongo de Ngangou dont le groupe traditionnel
"Dibi di ka" fit la fierté du district de Banda pendant la
période du monopartisme, marquée par la prépondérance des petits groupes
d'animation destines à chanter les merveilles du parti unique et de ces dirigeants.
Une autre
caractéristique de la tradition Lumbu est celle liée aux règlements de litiges
et autres affaires par les juges traditionnelles, les "NTSONTSI", au
cours des cérémonies solennelles : Le "DJODJ". C'est
un véritable moment de démonstration de force au cours duquel les inities
des deux camps opposes s'affrontent a coup de paraboles et autres formules
allégoriques appropriées, dans un style emphatique et déclamatoire
teinte d'une rhétorique philosophique.
Bien d'autres
pratiques et habitudes culturelles sont encore couramment observées dans le
veuvage, les interdits claniques, les pratiques superstitieuses, les soins
traditionnelles, la maternité ...
Par ailleurs,
notons que le District de banda regorges quelques merveilles naturelles tenant lieu
de sites touristiques. Parmi ces attractions touristiques, on peut citer les
plus proéminents comme : Chute Ilounga-Dumueru de Yasa, le miroir de
yassa sur la rivière Voungou au Mont Tsieri, à Mbiriti ; Chute Mboumbou
Lunzi sur la rivière Loubetsi à Mbinziamilulu ; Chute Tsitsa sur la rivière
Tsembo ; Chute Kouangila sur la rivière Mouyondzi à MPD ; Chute Sassa
sur la rivière Pulu à Ngouanga.
Le Lac Ndinga
près de Mbitsialulu, les gorges de Mboula Moulangou de Ngouanga ; Dimani
Dikengi, (saillie de pierre), origine du mythe du clan Yango.et grottes de
Tsembo sont parmi les attractions touristiques autour desquelles les
spécialistes de l’art oratoire Lumbu évoquent des légendes où se mêlent
superstition et pouvoir magique.
Chute
Ilounga-Dumueru de Yasa, le miroir de yassa sur la rivière Voungou au Mont
Tsieri. Cf. : http://www.officedutourisme.gouv.cg/district-de-banda/
Cependant, s’il faut reconnaître d’une part que même
si la culture Lumbu se meurt, il est important de noter que certaines
individualités essaient tant qu’ils le peuvent de promouvoir le patrimoine
culturel Lumbu au-delà des frontières de Banda et même du Congo, d’autre part.
C’est le cas du talentueux et autodidacte Jonas SATHOUD, basé aux USA, dans l’État
du New Mexico qui s’illustre par la sculpture. Cet artiste taille dans le bois
et représente certaines réalités traditionnelles à travers les masques.
MASQUE
LUMBU (Taillé par Jonas SATHOUD)
Jonas SATHOUD dans son atelier
MASQUE
LUMBU (Taillé par Jonas SATHOUD)
MASQUE
LUMBU (Taillé par Jonas SATHOUD)
MASQUE
LUMBU (Taillé par Jonas SATHOUD)
MASQUE LUMBU (Taillé par Jonas SATHOUD)
MASQUE
LUMBU (Taillé par Jonas SATHOUD)
Jonas SATHOUD dans son atelier
Jonas SATHOUD dans son atelier
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